la phrase du Maréchal Foch :

la phrase du Maréchal Foch :
« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir… »

et le tweet du pape François du 11 Décembre 2014

"La question écologique est vitale pour la survie de l’homme et a une dimension morale qui nous touche tous".



dimanche 17 mars 2013

mercredi 6 mars 2013

actualisation du cours à propos de Paris

extrait de l'express.fr
 Le Grand Paris, une mauvaise nouvelle pour les régions? 
Par Michel Feltin-Palas, publié le 06/03/2013 à 14:17
 Jean-Marc Ayrault devait annoncer ce mercredi ses arbitrages sur le dossier du Grand Paris. Si sa réalisation sera étalée dans le temps, le "super métro" verra bien le jour, malgré son coût, supérieur à 20 milliards d'euros. Ce choix peut paraître choquant: en ces temps de rigueur budgétaire, faut-il vraiment consacrer autant d'argent à la région capitale, qui est déjà la plus puissante du pays? 
Au risque de surprendre, la réponse est oui.
Oui, il faut défendre Paris.
Cette thèse, évidemment, va à l'encontre de l'idée reçue selon laquelle on en fait trop pour la capitale. Cela a été vrai -"Paris et le désert français"-, mais la France a changé.

Depuis plusieurs décennies, l'Etat a cherché à freiner la toute-puissance de la capitale pour développer nos régions.
D'où la décentralisation.
D'où le départ de grandes industries de Paris, à l'instar de l'usine Citroën de Rennes, par exemple. D'où l'essor de nos métropoles régionales, comme Lyon ou Nantes.

 L'intérêt des régions est que Paris soit forte Ce mouvement a été très positif, mais il est temps de penser différemment. C'est la thèse de trois livres récents et souvent remarquables, signés par trois excellents connaisseurs du territoire français -Jean Viard(1), Pierre Veltz (2) et Laurent Davezies(3). Trois livres qui ont beaucoup influencé les décisions annoncées par Jean-Marc Ayrault. Que disent-ils? Que l'intérêt des régions françaises est que Paris soit forte. Deux exemples aideront à mieux comprendre pourquoi.

Une partie des revenus des Parisiens se dépense en régions

 Premier exemple. Une grande partie des revenus créés à Paris se dépensent en réalité dans les régions. Que ce soit grâce au tourisme (merci les RTT et les vacances). Que ce soit grâce aux salariés qui travaillent à Paris tout en résidant à Chartres ou à Compiègne où ils consomment et créent des emplois. Ou que ce soit grâce aux dépenses publiques puisque, globalement, l'Etat prélève surtout l'argent dans les régions riches -notamment en Ile-de-France, pour le redistribuer dans les régions pauvres. Pour le dire d'une formule, c'est dans la poche des Parisiens aisés qu'il trouve les euros dont il a besoin pour financer la retraite des Corréziens et les services publics de la Lozère.

Deuxième exemple. Quand Eurodisney a décidé de créer un parc en Europe, il n'a pas hésité entre Paris et le Jura ni même entre Paris et Bordeaux: il a balancé entre Paris et Barcelone. S'il n'avait pas choisi la région parisienne, ce n'est pas la province qui aurait gagné, c'est toute la France qui aurait perdu.

 La France? Un seul territoire dont le TGV serait le métro Quand on a compris cela, on comprend qu'aucune région française n'a intérêt à voir Paris sombrer. A condition, évidemment, que la richesse créée dans la capitale profite réellement à tous. Or, c'est possible. C'est possible si la France fonctionne vraiment comme "une ville dont le TGV serait le métro", pour reprendre la jolie formule du philosophe Michel Serres. Si notre pays se pense comme un seul territoire, une "métropole en réseau", selon l'expression de Pierre Veltz. Une métropole où la puissance de Paris se transmettrait aux métropoles régionales puis, de proche en proche, aux villes moyennes et aux campagnes. Prenons l'exemple de la région toulousaine. Pour aller bien, Toulouse a besoin de Paris. Si Toulouse va bien, Albi et Tarbes iront bien. Et si Albi et Tarbes vont bien, alors les campagnes du Tarn et des Hautes-Pyrénées iront bien. Tout est lié. C'est pourquoi la réussite du Grand Paris n'est pas seulement un enjeu pour la région capitale, mais pour tout le pays.

Car affaiblir Paris serait ralentir la locomotive de la France. Et rares sont les trains dont les wagons avancent plus vite que la locomotive...

 (1) Jean Viard. Nouveau portrait de la France. La société des modes de vie. Editions de l'Aube. 210 p, 14 euros.
 (2) Pierre Veltz. Paris, France, Monde. Repenser l'économie par le territoire. Editions de l'Aube, 242 p, 15 euros.
 (3) Laurent Davezies. La crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale. Editions du Seuil. La République des idées. 130 p, 11,80 €.